CAUX
Un village viticole à la périphérie de Carcassonne fier de son âme villageoise.
DE L’ÉPOQUE MEDIEVALE À NOS JOURS
Au XIIeme, les villageois se regroupent autour de l’église ; les maisons sont alors accolées les unes aux autres et constituent un mur d’enceinte. Un fossé extérieur (actuel boulevard du foyer) protège des agressions. Côté sud, le château fait partie intégrante de la ceinture du village. Ce type configuration de défense collective villageoise autour du Seigneur et du château se retrouve dans de nombreux villages alentours.
Durant cinq siècles au cours desquels les troubles et guerres se sont succédés (croisade et lutte contre les cathares, guerre de 100 ans, guerres de religions…), les Seigneurs de Caux « de Roger de Cahuzac de Caux » ont ainsi veillé aux destinées et à la sécurité du village. La lignée s’est éteinte en 1889 avec le décès sans héritier de Henri de Roger de Cahuzac de Caux, écuyer de Napoléon III et Grand d’Espagne.
A partir du XVII° siècle, le village s’étend hors les murs. La ville de Carcassonne « Ville drapière » depuis le Moyen Age, et à l’apogée de cette activité au XVIIIème avec la Manufacture Royale, joue alors un rôle économique important dans la région, essaimant les métiers autour du drap (fileur, tisserand, tailleur). Ainsi dans les villages de nombreux travailleurs isolés œuvraient pour la « fabrique » de Carcassonne.
Au XVIII° l’ouverture du Canal Royal de Languedoc (Canal du Midi) va favoriser le développement du commerce et permettre les transports de biens et de personnes, d’autant que le hameau de Sauzens est doté d’un port (quai).
L’économie pastorale s’ouvre aux cultures agricoles (céréales) puis petit à petit à la vigne, qui va devenir dominante.
De nos jours, l’activité agricole reste très présente malgré un contexte économique difficile et se diversifie (céréales, vignes, amandiers, oliviers).
Le village de Caux, reconnu village où il fait bon vivre village, est attractif et compte aujourd’hui plus de 1000 habitants.
BON À SAVOIR
Homme illustre : Michel Maurette (1898 – 1973), Maire et écrivain paysan
Originaire du haut Vallespir (Pyrénées Orientales), Michel Maurette, dès l’âge de douze ans, est contraint de quitter l’école pour aider ses parents aux travaux agricoles. Il s’installe à Caux en 1932. Paysan le jour et écrivain le soir, il a publié en 1949 son premier récit “La Crue” largement inspiré de l’aiguat de 1940 qui a dévasté la région catalane.
Plusieurs fois récompensé par l’Académie française, grand humaniste en quête de culture “Paysan dans l’âme et poète dans l’esprit” Michel Maurette est reconnu comme un grand poète du Languedoc.
Autres ouvrages : Le Rêve d’Écrire, Le temps des merveilles, l’Enfant des loups, les Nains, La confession d’un laboureur.
À VOIR À CAUX
Patrimoine architectural
L’Église Saint Sébastien XIVème, XIXème
L’église construite en grès (de provenance locale) comporte un chevet pentagonal et une nef divisée en trois travées. Son clocher, haut de 18 m, prend appui sur la première chapelle côté sud.
Fortement modifiée au XIX° siècle, l’église a retrouvé un aspect proche de son état antérieur suite aux travaux de rénovation entrepris dans les années 1980.
L’ancien Presbytère, XVIème
L’ancien presbytère du XVI° siècle, accolé à l’église, jouait un rôle défensif grâce à son échauguette (guerite d’angle) qui permettait de surveiller les deux façades nord et est du bâtiment. Il abrite aujourd’hui la mairie.
Le Château de Caux
Le château, qui faisait partie des fortifications du village, a été remanié au XVIème siècle (fenêtres à meneaux de la façade méridionale). Le château est toujours une propriété privée.
De nos jours, c’est aussi un domaine viticole reconnu qui accueille le public dans son chai, ouvert tous les jours.
Le lavoir et sa calade
Ne pas manquer, en contre bas de la place de la poste, l’ancien lavoir nouvellement rénové ainsi que la calade qui descendait aux abreuvoirs. Cet ensemble fait partie du patrimoine de village, mémoire de la vie d’antan.
SAUZENS
Un hameau pittoresque à l’authenticité conservée
Le hameau de Sauzens ancienne commune dont dépendait le Mas jusqu’après la Révolution (avant que les deux communes ne fusionnent) se rejoint en longeant le Canal du Midi ou par la route (700m à vol d’oiseau du Mas).
Le hameau, contourné par le Canal du Midi, au flanc sud d’une colline « le pech du lièvre », respire la quiétude et attire par sa simplicité.
À VOIR À SAUZENS
Le Château de Sauzens
Le château de Sauzens du XII° siècle. Fortement remanié au XIX° sa façade conserve des vestiges du XIV° siècle, deux fenêtres divisées par un meneau horizontal. Le château privé ne se visite pas.
